Nous retrouvons tout de suite les garçons lors de leur
souper d’élimination où Sébastien Benoît anime avec entrain la discussion.
Est-il magiquement présent dans les deux maisons en même temps? Les filles
ont-elles soupé à 16h00 pour qu’il ait le temps d’aller voir ces messieurs?
Mystère. Il commence tout de suite avec la question qui tue : Y-a-t’il déjà
des couples qui se profilent à l’horizon? Les gars rougissent comme des
écolières et Alex prend de faux airs gênés question d’attirer l’attention de
l’animateur sur lui. Celui-ci tombe dans le panneau et lui pose une question
sur Érika, et il fait référence à la journée de surf où ils ont parlé.
QU’EST-CE QUI S’EST PASSÉ À CETTE MAUDITE JOURNÉE DE SURF? Je n’ai pas vu
l’épisode, mais une chose est sûre, c’est que ça fait genre deux semaines de ça
pis ils en sont pas encore revenus. Y’avait-il un concours de « wet
t-shirt » au programme, les filles ont-elles joué à « qui est capable
de faire entrer le plus de guimauve dans sa bouche »? Le principal effet
que ça a eu c’est qu’asteure tout le monde est divisé en équipe de deux. Ça
va pas être évident de faire des éliminations dans les semaines à venir,
sans compter incroyablement plate pour les téléspectateurs.
On passe à d’autres gars : Hubert est insignifiant et
marmonne sur Rousse (Andréanne) sur fond de leur maudit échange d’élastique
niaiseux. On passe à Mathieu, et c’est pas très long que je constate que les
gars sont franchement moins intéressants que les filles. Seule perle au milieu
d’un océan de phrases molles, c’est Nicolas qui nous annonce que Laurie a
vraiment pas peur du ridicule. À qui le dis-tu! J’ai le pressentiment que parmi
les scènes bonus, y’en a une où on voit Laurie roter l’alphabet (tsé, vu
qu’elle étudie en enseignement du français au secondaire). Est-ce que quelqu’un
ayant Illico pourrait confirmer?
C’est la délibération, et tout de suite on décide que c’est
entre Elèni et Valérie. Un gros plan de Michaël et Simon nous les montre
acquiesçant. Bande de cave… Vous avez pas compris que tous les autres sont en
duos avec une fille? Ça veut dire que Elèni et Valérie, techniquement, sont
pairées avec vous deux, pis personne d’autre va vous backer de l’autre bord. Si
vous les éliminez, vos chances de gagner sont rendues nulles! Mais bon, c’est
pas le genre de réflexion qu’on peut
faire aisément dans le feu de l’action (sans son secondaire 5), alors c’est
entre les deux que ça se joue. Ensuite, on voit tous les gars argumenter à quel
point ils devraient garder Valérie, mais compte tenu que l’émission de dimanche
montrait en détails comment tout le monde haïe Valérie et qu’on y a vu Elèni
l’équivalent de 30 secondes, j’ai pas l’impression que ça va se réaliser. De
plus, j’ai pas les talents extralucides de Laurie mais on voit clairement Elèni
dans les previews avant l’annonce. C’était pas leur meilleure shot, ça.
C’est enfin le moment de la grande élimination. Les gars se
plaçent en ordre de taille comme pour la photo d’école, et c’est Simon qui
annonce la décision finale, pendant qu’Érika (la Lucie Laurier des pauvres ) tient
encore la photo de Michaël devant elle comme si elle voulait être sûre que tout
le monde comprenne bien que c’est lui qu’elle voulait voir partir. Ceci dit,
c’est peut-être aussi pour cacher un mamelon sortant intempestivement de son
corsage durant une entrevue à Musique Plus.
Comme prévu, c’est Valérie , alias Spastique Suzette, qui
part. Roxane essaie de lui flatter le bras mais elle est déjà en train de se
placer en position caucus pour dire au revoir aux filles, et Roxane ne parvient
à agripper que du vent. C’est aussi mon impression lorsque j’écoute l’épisode
d’aujourd’hui. Elles rentrent en dedans et soudainement tout le monde aime donc
ben Valérie.
Au revoir, Valérie.
Tu pars la tête haute et les dents fournies.
Du côté des gars, Michaël prépare son départ. Tout le monde
insiste qu’il était le gars le plus drôle, et je suis sûr que c’est vrai, mais
j’imagine que ça prend un sens de l’humour plus sophistiquée que ça pour
séduire les filles. Les larmes aux yeux, les garçons se retrouvent autour du
lit de Michaël, où Hubert accroche une paire de bobettes fuchsias à sa photo. Si
seulement on avait compris pourquoi. Peut-être est-ce une nouvelle
tradition : Hubert distribue à chaque candidat éliminé une paire de ses
sous-vêtements pour finir l’aventure en mode commando. Trop de bobettes égale
trop de lavage anyway. La photo est tournée du côté noir et blanc, et j’avais
espoir que les gars rajoutent au Sharpie rouge la récente poussée d’acné sur le
front de Michaël sur sa photo, question d’avoir un souvenir plus juste de leur
compatriote. Ce ne fut pas le cas.
Nicolas fait un petit salut nazi à son ami éliminé, et c’est
le temps d’aller rencontrer les filles pour les saluer et se retenir de toute
les traiter de connes. C’est un accueil chanté que lui réservent ces sirènes
des temps modernes, un interminable « Saluuuuuuuuuuuuuuuuut »
nasillard et monocorde qui indique qu’elles sont genre de tristes mais pas tant
que ça de le voir partir. Valérie va aussi voir les garçons, sauf que
l’illusion qu’ils l’aimaient un peu est ratée vu que PARSONNE se lève pour lui
dire au-revoir. Elle reste plantée comme un piquet, décline le petit texte
qu’elle a pratiqué depuis une couple de jours, puis comme, suite à la
présentation orale de ce malaise sur deux pattes, personne ne parle, elle prend
sur elle de partir. Encore une fois personne ne bouge pour lui souhaiter au
revoir, lui donner un ptit bec sur les joues ou même une amicale bine. Dès
qu’elle met un pied à l’extérieur, « cue » la petite musique funky!
On passe à autre chose, la gang!
On est déjà le lendemain, et du premier coup d’œil quelque chose
accroche mon regard. Vous savez, avec un nom comme LNI, la coquette demoiselle
n’avait d’autre choix que d’aller étudier en arts dramatiques au CÉGEP. Pour
elle, la vie est un théatre, les bruits de la ville sont sa bande sonore, le
chaud soleil de la Californie lui tient lieu de spot lumineux, et j’ai comme
l’impression que Sébastien Benoît est son metteur en scène. Chaque minute est
une audition, chaque respiration est utilisée pour emplir ses poumons
d’inspiration avant de ressortir sous forme d’accent tonique dans ses
conversations aux mots recherchés et profonds. Mais LNI, c’est vraiment pas une
raison pour porter le costume de scène de ta dernière interprétation des «
Belles-Sœurs » de Michel Tremblay. La seule explication que j’ai pour ce chemisier
c’est qu’elle s’est levée en pigeant une petite carte, et elle a eu
« Improvisation ayant pour titre « La Panthère rose
sur un esti de temps »,
Nombre de joueurs : un, mais ben des pois
Catégorie : À la manière d’une secrétaire des années
50.
Durée : toute la journée »
Peu de choix s’offrant à elle, LNI a donc opté pour un
habillement flattant ses plus grands attraits (son sens de l’humour). Par
contre, de l’autre côté du salon, on peut apercevoir Laurie qui a revêtu ses
lunettes de sérieuse parce que, il ne faut pas oublier qu’elle étudie pour
devenir enseignante. Ouin. Compte tenu qu’au moindre mouvement ses seins
risquent de faire l’école buissonnière et donner aux adolescents qui écoutent
une leçon d’anatomie surprise, je dirais avantage, point et match : LNI.
Si y’a quelqu’un qui pourrait éventuellement remettre à sa place Laurie, les
gars ou même Sébastien Benoît, ça me semble être elle. Ne me déçoit pas.
D’ailleurs, ce dernier vient encore les achaler avec une
activité épaisse, et les filles commencent déjà à se méfier de ses visites. Ça
vire jamais bien. Elles le manifestent avec autant d’enthousiasme que leur
« Saluuuuuuuut… » de la veille. Au pire si t’avais pas le goût d’être
là t’avais juste à laisser ta place à une autre, la grande. Le Québec regorge
d’exhibitionnistes. L’activité est que les filles vont pouvoir poser des
questions aux gars, mais leurs voix vont être modifiées. Les filles ont le
temps d’une annonce pour créer des questions pour les mettre dans l’eau chaude.
J’ai hâte de voir qu’est-ce qu’elles vont trouver! (Non pour vrai j’m’en
sacre).
Les filles commencent donc à parler aux garçons pendant
qu’elles mangent leur dîner. C’est Laurie qui doit être contente. Nicolas
s’assoit, prêt à passer au cash.
-Que regardes-tu en premier lieu chez une femme?
-Ses yeux. Ça en dit beaucoup.
-Quel est ton idéal féminin?
-Une femme qui est pas juste mon amoureuse mais une amie.
Une fille qui parle quand on va au restaurant.
Quessé ça ces questions-là? C’est ce que vous considérez comme
« mettre un gars dans l’eau chaude ? » Me niaisez-vous calisse?
C’est les mêmes questions que dans le questionnaire sur le site d’Occupation
Double, qu’elles-mêmes ont déjà rempli, soit-dit en passant! Même LNI a pas pu
improviser quelque chose de mieux que ça? Décevant.
Même si Nicolas lit directement du guide de poche des
bullshitteurs au lieu de vraiment répondre aux questions, les filles sont
séduites. « C’est impossible que quiconque batte le numéro 1! »
affirment-elle. Je rie dans ma barbe, mais apparemment elles ont presque
raison. Parce que le suivant c’est Hubert, et on a le droit à un malaise de
gros calibre. Même si la question « Comment tu peux décrire en un mot
chacune d’entre nous» est pas vraiment compliqué, et qu’il commence bien en
répondant les cinq premiers mots qui lui viennent par la tête (sensuelle,
énergique, séduisante, passionnée, sexy (et je trouve pas qu’elle sont très
difficiles parce que là-dessus trois
sont quasiment des synonymes)), il bloque lorsque vient le temps de qualifier
Sarah. Pis longtemps à part de ça. Malaise. « C’est difficile, je viens
toutte d’épuiser mes mots. Je peux-tu répéter des mots? ». Sébastien lui
vient en aide de manière maladroite en lui disant « Je suis sûr que vous
connaissez plus que cinq mots », mais ça fait juste le caler encore plus
parce qu’en fait non. « Je dirais… passionnée. » « Tu l’a déjà
dit à LNI ». Double malaise. Pauvre Hubert. Dans d’autres circonstances il
aurait performé, mais c’est difficile de trouver des mots sur un sujet qui t’intéresse
pas. Vite de même, il est capable de nommer 5 mots pour décrire ses abdos, 12
pour ses cheveux, et près d’une vingtaine pour son mamelon gauche. Mais les
filles, c’est un peu trop compliqué pour lui. Pourtant, des mots comme
« fond de teint », « naine » ou « moribonde »
aurait pu être si facilement employés. Va donc te reposer.
S’en suit Alexandre, qui fait à mon sens une excellente job
parce qu’il est le premier à me faire rire intentionnellement dans cette
émission-là. Les filles aussi semblent bien apprécier (pas toutes, on le verra
plus tard). Simon est plate. Il aime toucher des dos, mais à part de ça y’a pas
l’air d’être content d’être là. Alex, quant à lui, nous sert un véritable jeu
de « compléter la phrase » : « Mon idéal féminin est une femme
qui va savoir rendre son homme heureux, une femme qui va savoir prendre… (sur
le comptoir de la cuisine) avec amour les attentions que je vais lui faire,
celle qui va réussir à trouver… (mon pénis au milieu de ma méga touffe?) en
elle… (son point G! son point G!) » et finalement décide de juste pas
finir sa phrase. On change pour le jeu des contraires lors de la prochaine
question. Sébastien est bien content parce que c’est un jeu auquel il jouait
souvent à La Fureur, dans le temps.
-Qu’est-ce qui te turn-off chez une fille ?
-Je dirais le contraire de la confiance… Le doute?
Quasiment. Mathieu aussi est plate faique on le saute.
Finalement, c’est Nicolas qui l’emporte avec ses belles réponses complètement
inédites. Félicitations? Il va pouvoir aller dans la maison de l’amour, et
choisit Sarah pour l’accompagner. Laurie dépose violemment son carton sur la
table, barre la question qui y était marquée et se part une liste. Personnes que je veux voir mortes :
Sarah. Tu viens pas de te faire une amie, la petite! Laurie est déjà en
train d’invoquer les forces de l’occulte pour t’arranger un beau petit accident
dans le jacuzzi. On ne se place pas entre elle et le père de ses enfants.
On termine l’émission avec des images des filles après leur
dîner, et Laurie fait comme si ça la dérangeait pas mais elle a des couteaux
dans les yeux quand elle regarde Sarah. Peut-être auront nous un combat en
bikini mercredi?
-Voulez vous que je pose des questions? demande Sarah.
-Moi je veux rien que tu dise. Je veux rien que tu dises sur
moi. Rien. Rien! rétorque Laurie.
-J’ai même pas parlé de toi.
-Ben j’veux pas. Je veux rien que tu dises. Rien, rien rien.
Et apparemment les filles ont pas aimé les réponses
d’Alexandre. En fait, je comprends pourquoi Érika n’aimait pas Michaël; c’est
pas parce qu’il était achalant, c’est parce qu’elle a aucun sens de l’humour.
Eille la grande, tu te prends ben trop au sérieux! Relaxe, y’a pas personne
là-dedans qui va te marier. Je commence à penser que c’est vraiment le sosie de Lucie Laurier. Avez-vous déjà vu
cette actrice-là jouer un rôle comique? Même dans les comédies où elle a joué
elle fait genre la fille qui est désespérée des pitreries du personnage
principal. Mais j’imagine que si c’est un gars sans personnalité qu’Érika se cherche,
elle est à la bonne place. Enfin, Laurie la clairvoyante a soudain un flash de
lucidité en disant que Hubert va charmer les filles par son physique mais pas
par ce qu’il dit. Quand Sarah lui dit qu’elle porte un jugement rapide, Laurie
lui rétorques « Tu m’contredis-tu toué? » Succulent.
Sarah vivra-t-elle jusqu’à l’émission de mercredi? Est-ce
que LNI va continuer de se la jouer créative ou bien prendre sa retraite de
l’improvisation? J’attends votre opinion, et bonne soirée!
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